Stanislas WagnerFondateur et coach du Judo club Champel, Stanislas Wagner n’a pas toujours été un modèle de réussite si l’on s’en tient à la définition usuelle du terme.

Enfant de la DASS adopté à l’âge de quatre ans, rebelle et turbulent durant son enfance, Stanislas Wagner a trouvé dans le judo la voie qui lui convenait pour canaliser son énergie et discipliner son caractère. Mais ce chemin de résilience n’a pas été de tout repos pour ses parents.

Sa scolarité plutôt agitée n’a cependant pas éteint sa soif de réussite et son ambition personnelle, bien au contraire. Cette enfance chahutée et turbulente explique sans doute la leçon de vie qu’il cherche à transmettre chaque semaine aux élèves du Judo Club Champel à Genève, sans prétention, avec l’intelligence du coeur plutôt qu’en imposant son autorité: pour être heureux il faut oser le vouloir.

Nous avons demandé à sa mère, Madame Brigitte Wagner, de nous parler de son fils et de nous éclairer sur son parcours et ses qualités humaines. Nous la remercions ici d’avoir bien voulu partager ces quelques confidences.

Qui est Stanislas Wagner? Pouvez-vous nous décrire son chemin de vie ?

Mon fils Stanislas a été adopté à l’âge de 4 ans après un passé difficile. Il est en effet passé dans six familles d’accueil successives avant d’arriver chez nous.

Quelles attentes avez-vous eu par rapport à l’adoption?

Notre but, à son papa et à moi, était de lui donner le maximum de chance pour qu’il réussisse sa vie. Ça n’a pas été facile tous les jours mais au final l’important est qu’il ait trouvé sa voie.

Quel fut son rapport à la scolarité ? A-t-il été un bon élève?

C’est une très bonne question! Sa scolarité a été très cahotique. Il a du changer de cours à peu près tous les ans. Heureusement, nous avons eu la chance de trouver le cours du Bouloi, où il a eu comme professeur un éducateur qui a su s’y prendre et lui donner confiance en lui.

Votre fils est-il un battant ?

Oui, clairement!

Quelle sont ses qualités humaines dont vous êtes la plus fière ?

Sa disponibilité pour les jeunes. Il a surtout envie de rendre ce qui lui a été donné. Cette générosité est à mon sens sa grande force et sa meilleure qualité humaine.

Comment expliquez-vous sa facilité de contact avec les enfants et son sens de la pédagogie ?

C’est certainement dû à son chemin de vie plutôt perturbé. Il a rencontré beaucoup de difficultés relationnelles avec ses professeurs, particulièrement dans les différentes écoles qu’il a fréquentées.

Avez-vous eu des attentes ou des des rêves le concernant?

Non, je souhaite simplement qu’il réussisse sa vie et qu’il s’en sorte le mieux possible.

Quel regard portez-vous sur le parcours sportif et professionnel de votre fils et sa réussite?

Je suis fière de sa mentalité et qu’il ait réussi à monter son club de judo, en dépit des difficultés qu’il a rencontrées dans sa jeunesse.

Une anecdote sur votre fils?

En discutant avec une amie avant l’emmener au Jardin d’Acclimatation à Paris, Stanislas nous a discrètement faussé compagnie. Trouvant sans doute l’attente trop longue, il est parti seul, a traversé un boulevard et est entré dans le jardin par les caisses sans se faire remarquer, sa petite taille aidant. Ne sachant pas où il était, j’ai appelé la police, qui l’a retrouvé se promenant tranquillement autour des manèges comme si de rien était. J’ai poussé un gros soupir de soulagement en le retrouvant, un grand sourire aux lèvres!

Merci Madame Wagner d’avoir bien voulu répondre à nos questions et éclairé le parcours de votre fils Stanislas Wagner, un coach apprécié par ses élèves aussi bien que par leurs parents!