Ex-élève du judo club Champel, Lise Keller possède un palmarès impressionnant. Ayant débuté la pratique du judo en 2006, à l’âge de huit ans, elle s’est progressivement hissée sur les meilleures podiums européens. Nous la remercions d’avoir bien voulu répondre à ces quelques questions.

Quels souvenirs as-tu de ton passage au judo club Champel?

J’en garde de nombreux bons souvenirs. Notamment la compétition que nous avions faite à Dunkerque. C’était la première hors club, donc très stressante. Mais j’avais adoré. Sinon je me rappelle surtout des cours qui étaient à l’école des Crêts de Champel à l’époque, avec notre Sensei, Stan Wagner. Ils étaient parfois durs sur le coup, mais c’était le but, et j’en garde néanmoins un excellent souvenir.

Qu’as-tu trouvé de particulier dans ce club?

L’investissement total du coach et la personnalisation des entraînements.

Quel est ton parcours de judoka(te)? Quel est ton palmarès?

Après avoir fait mes premières années au judo club Champel, j’ai dû continuer à Carouge car il manquait malheureusement des élèves de mon âge et ma taille. J’ai par la suite eu la chance de faire quelques fois les championnats suisses, puis des compétitions internationales. En 2015, j’ai finalement obtenu une médaille de bronze aux Championnats d’Europe à Sofia (Bulgarie), dans la catégorie Espoir. (NdlR: Lise Keller a fait un tournoi d’exception: 6 combats, 5 victoires par ippon et une seule petite défaite par yuko contre la future championne d’Europe.)

Quelles sont à ton avis les qualités qu’un judoka/une judokate doit développer pour réussir et progresser dans sa carrière?

La souplesse, la rapidité et la puissance sont toujours les bienvenues. Mais le plus important selon moi est d’être persévérant et d’aimer ce que l’on fait. Et surtout, d’écouter et d’avoir confiance en son coach.

Quels sont les sacrifices que tu as du faire?

Le plus dur étaient sûrement les régimes et le fait de ne pas avoir autant de temps libre en dehors de mon sport favori. Après, pour ma part, ce n’était que pour quelques années. Donc ça en valait la peine.

Quels conseils peux-tu donner aux futurs champions du judo club Champel?

Je leur conseille de profiter un maximum de pouvoir pratiquer ce sport. Parce qu’on ne s’en rend pas compte, mais avec les études et le travail plus tard, on a moins l’occasion d’en faire. Et je leur dirais surtout de s’amuser avant tout. Le plaisir qu’on prend à faire ce sport est tout aussi important que la compétition et les trophées.

Qu’as-tu appris au judo club Champel et par la suite?

Je pense avoir appris le respect et à gérer un peu mieux mon stress. Le sport aide aussi dans la vie de tous les jours. Il donne une structure et nous enseigne une certaine hygiène de vie.

As-tu une anecdote mémorable à partager?

Qu’il s’agisse du judo club de Champel où de celui de Carouge, je garde une multitude de souvenirs et anecdotes. Mais j’étais plutôt petite dans mon premier club, donc j’ai moins de souvenirs précis. Je me rappelle en revanche très bien du premier jour où j’ai assisté à un cours de M. Wagner. J’accompagnais une amie et je me suis dit que ces gens en « pyjamas » avaient l’air de s’amuser et d’avoir du plaisir à faire ce sport dont je ne connaissais rien. Alors j’ai commencé le judo en me disant que ça allait être drôle. Je n’aurais jamais pensé que ça allait être une de mes principales occupations durant mon enfance et mon adolescence. Et honnêtement, je suis très heureuse d’avoir débuté ce sport à ce moment.

Quelles sont à ton avis les qualités d’un bon coach sportif?

C’est difficile à décrire, mais je dirais d’être à l’écoute de ses élèves, investi et motivant. Un coach est pour moi quelqu’un en qui on a une totale confiance. Et il est donc important que la relation coach-élève soit bonne et respectueuse.

Comment vois-tu ton avenir? Quels sont tes rêves?

Pour le moment je ne sais vraiment pas. Ayant commencé une école hôtelière, je n’ai plus le temps de m’entraîner cette première année avec les cours pratiques. Mais j’espère pouvoir reprendre l’année prochaine, et peut être même à nouveau la compétition. Parce qu’au final, j’adore ça. Mon rêve pour le moment est de pouvoir recommencer à pratiquer ce sport qui me manque.

Un dernier conseil ou encouragement au judo club Champel?

Je dirais peut être de ne pas avoir peur de perdre. La peur a tendance à paralyser et à bloquer nos mouvements ou nos idées. Prenez du plaisir durant les combats difficiles, je pense que vous serez d’autant plus efficaces parce qu’on réussit souvent mieux ce qu’on aime faire. Si vous vous battez contre un champion de votre catégorie, voyez cela comme un défi. Inutile d’être irréaliste, mais se dire qu’on va donner le maximum, et que s’il est réellement plus fort que vous, il aura un mal fou à vous mettre à terre. Et peut-être bien qu’il n’y arrivera pas. Mais dans tous les cas, amusez-vous.

Merci Lise pour ton témoignage, et bonne continuation dans ta vie!